Héritage Précolombien en Colombie

La Colombie est fière de ses origines et riche de son patrimoine. Aujourd’hui, bien que de nombreuses civilisations aient disparues, vous trouverez de nombreux témoignages de la culture précolombienne à travers tout le pays. De magnifiques endroits chargés d’histoire ont pu être révélés au grand public et témoignent de l’existence de ces peuples autrefois si proches mais pourtant si différents.

Le terme précolombien fait référence aux populations présentes sur le continent Américain avant l’arrivée de Christophe Colomb en 1492. Cette époque commence, à peu près vers 20 000 ans avant JC, lorsque les ancêtres des tribus indigènes actuelles s’installèrent en Colombie.

L’histoire de la Colombie est divisée en deux ères majeures, la première est « l’ère agricole » qui s’étendra entre -5000 ans avant JC et -1200 ans avant JC. La seconde représente « l’ère dorée » entre -1200 ans avant JC et 1500. Cette dernière regroupe la culture de nombreuses tribus indigènes encore présentes en Colombie.

L’ERE AGRICOLE

La Culture San Agustin

Vous pourrez découvrir les vestiges de la culture San Agustinienne dans le département de Huila, dans le parc archéologique de San Agustín. À l’intérieur du parc, il y a trois sites d’importance : la fontaine de Lavapatas, la forêt de statues et le musée archéologique. San Agustin est sans doute l’un des sites archéologiques les plus énigmatiques de la Colombie, sa forêt est peuplée de plus de 300 statues mystiques d’une population encore plus ancienne que les Incas qui auraient disparu d’une manière étrange. Le site est encore en cours d’étude, ce qui donne lieu encore à de nombreuses théories ! Vous vous laisserez porter par l’harmonie des lignes de ses statues confectionnés par l’homme, il y a des milliers d’années. Un lieu insolite à ne pas manquer.

Forêt de statues

Fontaine de Lavapatas

La culture Tierradentro

Créé en 1945 le parc archéologique national de Tierradentro est inscrit depuis 1995 sur la liste du patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. Dans les hautes montagnes de la Cordillère Centrale.

Dans le bassin supérieur du río Cauca, vous pourrez découvrir les hypogées, unique vestige de cette civilisation. Ces constructions souterraines avec des escaliers droits ou en spirale menaient jusqu’à l’entrée des chambres funéraires. On assiste ici à un grand niveau de complexité pour la construction de ces tombes et à d’admirables sculptures. Les tombes sont également décorées de peintures murales qui ont su résister au temps depuis des milliers d’années.

La culture Tierradentro, comme celle de San Agustín, a disparu, mais les recherches effectuées indiquent que les Indiens Páez et Guambianos, les habitants autochtones de la région, sont les survivants du métissage, de la colonisation et de tous les processus historiques de la Colombie jusqu’à aujourd’hui. Vous pouvez d’ailleurs rencontrer les Guambianos au fameux marché indigène de Silvia. Chaque mardi, ils se rassemblent sur la place de ce petit village du Cauca perché à plus de 2500 mètres d’altitude, pour vendre leurs productions et acheter les provisions de la semaine. Vous déambulerez à travers les allées du marché en découvrant les merveilles de l’agriculture Colombienne mais aussi les magnifiques couleurs de leurs tenues traditionnelles.

Parc archéologique national de Tierradentro

Marché de Silvia

L’ERE DOREE

Les Tayronas

Les Tayronas étaient la plus grande communauté indigène en Colombie, ils habitaient alors la Sierra Nevada de Santa Marta et une partie de l’actuel Parc Tayrona, au Nord du pays. Les Tayronas ont malheureusement étaient décimés avec, d’abord, l’invasion des Espagnols, puis ensuite par le métissage naturel de la population. Ils ont eu un rôle majeur dans l’orfèvrerie grâce à leurs techniques toutes particulières, tout comme dans le tissage que l’on retrouve aujourd’hui sur les fameuses mochilas Kogis (sacs).  Il est dit que cette communauté était bien plus avancée que certain pays Européen à l’époque, notamment dans les domaines de l’architecture, de l’agriculture et de l’hydraulique. Vous pouvez d’ailleurs découvrir tout l’art des Tayronas au Museo del Oro Tayrona – Casa de la Aduana à Santa Marta.

Les Kogis, héritiers du peuple Tayrona, vivent toujours dans la Sierra Nevada de Santa Marta où vous pouvez d’ailleurs les rencontrer et apprécier leur mode de vie ancestral. Pour les plus sportifs, vous pouvez découvrir la Ciudad Perdida (la cité Perdue) lors d’un trek de 4 jours (ou 5 jours) au milieu de l’impressionnante et luxuriante nature. Un trek plutôt éprouvant mais qui sera vite oublié une fois le sommet atteint. Une splendide vue s’offrira à vous, un mélange de beauté et d’émerveillement. Ce tour est uniquement réalisé, accompagné d’un guide spécialisé de la communauté. Renseignez-vous bien avant de partir à l’aventure !

Si vous passez par la région, nous vous conseillons également de rendre visite aux Arhuacos, ce peuple amérindien parlant Chibchana, langue parlée depuis des milliers d’années,  habite les versants sud de la Sierra Nevada de Santa Marta et vivent en totale harmonie avec la nature depuis toujours.

 Ciudad Perdida 

Village Kogis

Kogis

Les Muiscas

Les Muiscas habitaient dans l’Altiplano depuis le río Chicamocha jusqu’au paramo de Sumapaz, et depuis les pentes de la cordillère Orientale, au Cundinamarca, jusqu’à Santa Rosa et Sogamoso, ce qui correspond aujourd’hui à la région de Bogotà. Connu pour l’abondance de son or, les Muiscas l’utilisaient même comme matériau pour l’orfèvrerie artisanale et les offrandes faites lors des cérémonies, notamment celle du couronnement du Zipa (titre de noblesse) dans la Lagune de Guatavita dont les abîmes renferment un trésor encore caché. Il n’en fallait pas moins pour créer la légende de l’El Dorado ! Vous pourrez d’ailleurs observer au musée de Bogota, la plus belle célèbre oeuvre des Muiscas découvert en 1856 : le radeau Muisca.

Et pourtant les Muiscas n’exploitaient pas eu même l’or, il était utilisé comme monnaie d’échange contre leurs propres productions qui étaient les émeraudes, le minerai de cuivre et le charbon, mais surtout le sel des fameuses mines de  Nemocón, Zipaquirá et Tausa que vous pouvez visiter aujourd’hui et plus particulièrement la fameuse Cathédrale de Sel à Zipaquira qui vous émerveillera de beauté.

Vous pouvez également observer les vestiges d’un temple Muisca dans le parc archéologique de Monquira près de Villa de Leiva : El infiernito (le petit enfer). Tout un programme !

Notre agence Colombia Infinita vous fait découvrir la beauté de la Lagune de Guatavita et sa légende suivi de la visite de l’impressionnante Cathédrale de Sel à Zipaquira en une journée

Lagune de Guatavita

Cathédrale de sel – Zipaquira 

Parc archéologique de Monquira

Radeau Muisca

Les Quimbayas

Les Quimbayas occupaient l’actuelle région du café, plus particulièrement le département du Quindio. Connu pour leur savoir-faire pour les constructions en bambou, ils étaient reconnus pour l’orfèvrerie. Ils sont, d’ailleurs, à l’origine de la plus célèbre pièce précolombienne en or du monde, le Poporo Quimbaya. L’or des Quimbayas provenait des rivières, à l’inverse de celui des Tayronas qui provenait des mines ou celui des Muiscas qui provenait du commerce. L’or était ensuite mélangé avec du cuivre pour faire du Tumbaga, un alliage était plus facile à fondre. Vous découvrirez d’ailleurs la fabuleuse créativité des Quimbayas à travers leurs oeuvres présentes au Museo del Oro Quimbaya à Arménia.

Un autre site intéressant où l’on peut trouver des gravures et des pétroglyphes des Quimbayas se trouve dans le parc naturel de Las Piedras Marcadas, également connu sous le nom de La Marcada. Il est situé dans le chemin Alto del Toro dans la municipalité de Dosquebradas Risaralda. Les pierres sont un vrai mystère puisque personne ne sait exactement leur antiquité ou leur véritable signification.

Ils seront l’une des dernières cultures précolombiennes à disparaître en raison de la difficulté d’accès de leurs zones d’habitats, entourées par les montagnes des deux côtés et par la jungle au nord et au sud.

Poporo Quimbaya

Piedras Marcadas

 

Les Zénus

Les Zenús occupaient, jadis, les actuels départements de Cordoba et de Sucre. On se rappellera des Zenús comme la seule civilisation précolombienne à avoir établi un gouvernement centralisé avec trois grands « chefs ». Il reste peu de trace de la civilisation Zenús, uniquement celle d’un déluge qui aurait tout emporté. Depuis ces inondations, les Zenús ont creusé des canaux d’une ingéniosité incroyable.

On leur doit également le savoir faire du chapeau typiquement Colombien, les Vueltiao, un des symboles nationaux Colombiens. Principalement porté par les Costeños, ce chapeau est tressé avec des feuilles séchées de caña flecha (canne flèche). Un bon moyen de se protéger du soleil avec style.

Au nord du département de Cordoba,  la réserve de San Andres Sotavento a été restaurée en tant que réserve Zenú  depuis 1990. Cet endroit regorge d’histoire, de croyances et de mythes sans fin, dont beaucoup tournent autour de la terre mère, de la flore et de la faune.

Pour admirer de plus près l’art des Zenú, vous pourrez visiter le museo del Oro Zenú à Carthagène des Indes.

 

La culture Tolima

La culture Tolima a été apportée par des groupes nomades qui vivaient au bord de la rivière Magdalena et sur les flancs de la Cordillère Centrale dans le département du Tolima, vers 900 apr. J.-C. Cette culture est bien connue pour avoir su résister fièrement au conquistador espagnol. Le site El Prodigio dans la municipalité de Chaparral est la plus ancienne trace humaine trouvée dans la région. Tout comme leurs voisins des cultures Quimbaya ou Calima, la culture Tolima a développé une orfèvrerie qui utilisait l’or pur et le tumbaga, un alliage d’or et de cuivre. Au musée de l’or de Bogota, vous pourrez découvrir une riche collection d’objets d’art de la culture Tolima.

 

La culture Calima

La culture Calima est le nom qu’ont donné les archéologues au peuple ayant vécu dans les bassins des ríos San Juan, Dagua et Calima, dans le département de Valle del Cauca. La culture Calima est reconnue pour ses poteries et céramiques qui correspondent selon leurs styles à quatres périodes distinctes entre -1500 et -300 avant JC  : Llama, Yotoco, Sonso et Magalana. Chaque style est bien différent bien que la céramique calima est caractérisée par sa décoration géométrique.

La vallée de Calima a également connu un développement remarquable de l’orfèvrerie, comme en témoignent les nombreux ouvrages en or et en tumbaga qui ont été trouvés dans la région, les plus notables provenant de la période Yotoco.

Vous admirerez tous le travail ce cette fantastique culture en visitant le Museo arqueológico Calima à  Calima el Darién dans le Valle de Cauca.

 

Il existe actuellement en Colombie, de nombreux témoignages du passage de ces cultures sur le pays.  Plus qu’un simple héritage, c’est une véritable richesse et nous sommes ravis de pouvoir en profiter encore aujourd’hui.

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